Free souhaiterait prolonger l’itinérance sur le réseau d’Orange

Pour se lancer sur le marché en 2012, Free avait dû passer un accord d’itinérance avec Orange. Dix ans après, l’opérateur ne semble pas vouloir se défaire de cet accord et souhaiterait le prolonger.

Free s’est lancé sur le mobile en janvier 2012. A cette époque, l’opérateur de Xavier Niel partait de zéro et ne possédait pas du tout d’antenne sur le territoire. Afin de palier cela, Free avait dû signer avec un autre opérateur – Orange – afin d’utiliser ses réseaux 2G et 3G, ce qui a permis aux clients de profiter des offres Free Mobile pendant qu’il construisait son propre réseau.

Des discussions révélées par Orange

Cet accord devait initialement durer 6 ans mais il a déjà été renouvelé deux fois et pourrait l’être à nouveau alors que celui-ci doit arriver à expiration à la fin de l’année. En effet, lors de la présentation de ses résultats pour le premier semestre 2022, Orange a révélé avoir « répondu positivement à la demande de Free » concernant la prolongation de cette itinérance, selon Les Echos.

Les dessous de cet accord n’ont pas été révélés mais d’après Ramon Fernandez, le directeur financier d’Orange, « les conditions financières correspondent totalement [aux] objectifs » du groupe.

Cependant, les discussions ne sont que les prémices et l’accord devra obtenir l’aval de l’Arcep, le régulateur des télécoms, qui a déjà autorisé les deux précédentes prolongations mais rien ne dit qu’il le fera à nouveau. Free a commencé à poser son réseau 2G, mais il n’a qu’un peu moins de 400 sites pour le moment tandis que ses concurrents dépassent allègrement tous les 19 000.

De la pertinence de lancer un réseau qui s’éteindra bientôt

Mais la pertinence de monter un réseau 2G en 2022 interroge. En effet, Orange va démanteler son réseau de seconde génération à partir de 2025, les opérateurs concurrents devraient en faire de même. A l’heure où l’on se pose de nombreuses questions sur les réseaux, est-ce viable de créer un réseau pour 3 ans alors que Free peut utiliser un réseau concurrent ? D’autant plus que les clients 2G de Free sont très rares, il suffirait alors de les identifier et de les basculer sur un téléphone un peu plus récent.

Toutefois, Bouygues Telecom ainsi que SFR ne cessent d’attaquer cette itinérance depuis le lancement de Free Mobile mais ils n’ont jamais obtenu gain de cause, même auprès de l’Arcep.