6G : l’Europe imagine des antennes composées de métamatériaux qui ne consomment pas d’énergie
Et si la future génération de réseau de télécommunications embarquait un nouveau type d’antennes ? C’est ce qu’envisage le projet européen RISE-6G en mettant au point des antennes à base de métamatériaux permettant de ne pas consommer d’énergie.
L’Europe s’attaque déjà à la recherche et aux expérimentations autour de la 6G, la norme qui succèdera à la 5G d’ici plusieurs années. Une phase qui passe par l’imagination et la conception des futures antennes.
Et dans le cadre du projet européen RISE-5G, Orange travaille en ce moment sur l’intégration de surfaces intelligentes sur les nouvelles antennes 6G. Ces dernières seraient composées de métamatériaux (matériaux artificiels) qui les rendraient configurables mais aussi très économe en énergie, ce qui serait un bon point pour l’impact environnemental.
Des matériaux artificiels sur les antennes 6G
Alors que la 5G continue d’être déployée partout en France, les acteurs de la tech s’investissent déjà dans l’après-5G avec notamment la 6G. Plusieurs initiatives ont été lancées à travers le monde, notamment en Chine, en Corée du Sud et sur le Vieux Continent avec 9 projets recensés en 2021.
L’un d’entre eux est le projet RISE-6G, dans lequel Orange participe activement. Pour rappel, la 6G ambitionne de proposer des débits atteignant 1 Tbit/s, soit 1 000 Gbit/s, ainsi qu’une latence inférieure à 1 ms. Ces prouesses seront rendues possibles grâce à la nouvelle bande de fréquences entre 100 et 10 000 GHz, soit 10 THz. Des chiffres bien loin de ce que propose l’actuelle bande-cœur de la 5G en France de 3,5 GHz.
Mais ces vitesses de connexion très élevées offrent beaucoup moins de portée, ce qui rend difficile la réception sur les appareils s’ils ne se situent pas près d’une antenne. C’est pourquoi Orange est en train d’imaginer la conception de ces nouvelles antennes 6G au sein du projet RISE-6G (Reconfigurable intelligent sustainable environments for 6G wireless networks) porté par l’UE.
L’opérateur imagine ainsi l’intégration de matériaux artificiels sur ces futures antennes 6G, qui offriront des propriétés électromagnétiques configurables, comme l’évoque IT for Business. Concrètement, les panneaux-antennes peuvent être configurés si nécessaire pour réfléchir ou réfracter une onde électromagnétique. De quoi augmenter la portée tout en limitant les expositions aux champs électromagnétiques.
De nombreux avantages
Cette configuration offre de nombreux avantages. Le premier est d’éviter les pertes de signaux en jouant sur la concentration du faisceau d’ondes.
Le deuxième concerne l’environnement puisque les antennes RIS, pour Reconfigurable Intelligent Surfaces ou surface intelligentes reconfigurables, ne consomment pas d’énergie. Une caractéristique qui devrait rassurer les défenseurs de l’environnement souvent opposés au déploiement de nouvelles technologies.
Il faudra toutefois attendre au moins 2030 avant de voir les premières offres 6G commercialisées sur le marché, le temps que la future norme soit conçue, testée, approuvée puis déployée sur le territoire. En début d’année, la France a investi 750 millions d’euros pour accélérer le déploiement de la 5G et la conception de la 6G.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.