Allemagne : le gouvernement examine les composants chinois dans les réseaux 5G

L’Allemagne est de plus en plus réticente à l’utilisation de matériels chinois dans ses réseaux mobiles. Le pays se lance d’ailleurs dans un passage en revue des éléments venus du pays de l’empire du milieu dans la 5G.

Lors de la vente aux enchères des fréquences 5G en 2019, l’Allemagne n’avait pas exclu les composants chinois pour les réseaux 5G et avait plutôt fait le choix de vouloir inscrire des exigences dans la loi, comme une clause de non espionnage ou encore l’obligation de tests en laboratoires.

Eviter une dépendance à la Chine

Quatre ans après et alors que le déploiement d’antennes 5G Huawei et/ou ZTE a déjà eu lieu, le pays semble remettre en cause ce principe et pourrait exclure totalement les équipementiers chinois du paysage. La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a ainsi déclaré que l’Allemagne devait « protéger » ses réseaux de communications au journal Bild am Sonntag, d’après Reuters.

Le ministère va donc passer en revue les composants chinois des réseaux mobiles dans le but d’identifier les risques, d’éviter les dangers ainsi la dépendance à la Chine. Et cela concernera notamment les « infrastructures critiques » du pays.

Le mois dernier, le gouvernement allemand envisageait déjà la mise en place d’une règle pour empêcher l’utilisation de certains composants, sans vraiment nommer la Chine ni Huawei ou encore ZTE, avec l’intention de protéger ses réseaux des espions ou saboteurs étrangers.

Mais en cas de bannissement de ces deux marques, l’impact pourrait être significatif pour certains opérateurs qui y ont recours. Le risque serait un recul ou une stagnation de la couverture réseau ainsi qu’un impact économique fort pour changer le matériel en place, d’autant plus que le démantèlement ne serait pas pris en charge par le gouvernement allemand.