
Orange a prévu d’arrêter son réseau 2G d’ici la fin de l’année prochaine. L’opérateur commencera toutefois l’extinction à partir du 9 mars dans quelques départements avant de la généraliser à compter de fin septembre 2026.
Une industrie au courant depuis plus de 10 ans
L’opérateur historique avait prévenu dès le début de l’année 2022 de son calendrier et il l’a même étendu depuis pour mettre fin à la 2G en 2026 et non plus en 2025. Orange ne suit qu’un mouvement mondial et d’autres opérateurs à travers le globe ont déjà mis fin à la 2G bien avant. En Suisse cela a commencé dès 2021 et les clients avaient été prévenus bien en amont de cette fin.
Globalement, la fin de la 2G est annoncée depuis une dizaine d’année et les industriels le savent pertinemment. Toutefois, il semblerait que les industriel tricolores n’aient pas été au courant de cet arrêt ou qu’ils n’ont pas voulu s’y préparer.
Reporter la fermeture de deux ans
En effet, les fédérations des entreprises de services à la personne (FESP) et de l’industrie des solutions électriques et numérique du bâtiment (Ignes) ont demandé devant la Commission développement durable du Sénat le report de 2 ans de la décision de fermeture de la 2G d’Orange d’après Que Choisir.
Les entreprises représentées par ces fédérations ne seraient pas dans la capacité de respecter les délais imposés et elles demandent du temps pour « développer des solutions alternatives et convaincre chaque client de la nécessité de changer un équipement qui fonctionne ». De plus, les fédérations invoquent l’obligation de recruter et former du personnel pour cela.
D’après la FESP citée par l’association de consommateur, il y aurait ainsi 300 000 systèmes de téléassistance qui sont concernés et qu’il faudra remplacer. Des systèmes qui sont parfois utilisés par des collectivités, des associations ou des services publics.
Un manque d’anticipation selon Orange
Du côté d’Orange, l’opérateur rétorque que les acteurs du secteur ont manqué d’anticipation mais ces derniers évoquent un dialogue compliqué, ce qui les avait conduit à développer des équipements utilisant la « technologie NTEM » mais cela s’est avéré inutile a indiqué le responsable des affaires publiques de l’Ignes à Que Choisir.
Un autre argument avancé par les professionnels et que les équipements sont prévus pour durer 15 à 20 ans avec des « technologies qui se succèdent de plus en plus rapidement » alors que la 2G a fêté ses 40 ans et ses 30 ans de déploiements en France en 2022.
N’oublions pas que les opérateurs veulent la fin de la 2G par souci d’économie d’énergie, d’argent et de sécurité. Le réseau 2G est vieillissant et est de moins en moins utilisé mais il faut continuer à l’entretenir et à alimenter les antennes en courant électrique.