Démarchage : l’Arcep veut forcer l’affichage d’un numéro facilement reconnaissable pour un appel depuis l’étranger non identifié

Pour renforcer la lutte contre le démarchage sauvage, l’Arcep souhaiterait que les appels provenant de l’étranger et étant non identifiés soient affichés avec un numéro spécial.

smartphones

L’Arcep a lancé une consultation publique concernant l’évolution des ressources en numérotation. Derrière cette demande se cache surtout l’envie de donner aux opérateurs plus de moyens concernant le démarchage téléphonique qui est encore aujourd’hui un véritable fléau.

Le 99 99 99 99 99 pour repérer les appels frauduleux

En 2020, la loi encadrant le démarchage téléphonique a prévu la mise en œuvre d’un mécanisme d’authentification du numéro d’appelant (MAN) obligeant à transmettre les informations permettant d’identifier l’opérateur émetteur à caque appel. Cela doit permettre d’identifier à posteriori les appels d’origine frauduleuse venant de l’étranger.

Cependant, ce dispositif n’a pas l’air de fonctionner de manière optimale puisque le régulateur des télécoms a reçu plus de 10 000 signalements depuis le début de l’année concernant des usurpation de numéros, ce qui montre que les auteurs d’appels frauduleux ont donc trouvé la parade en se faisant passer pour des numéros mobiles.

L’Arcep souhaite donc agir contre ce phénomène qui peut créer des tensions lorsqu’une personne rappelle un numéro de mobile qui l’aurait appelé plusieurs fois ou après plusieurs appels de la sorte.

Pour cela, le gendarme des télécoms souhaite faire afficher « 99 99 99 99 99 » lorsqu’un appel présentant un numéro mobile français depuis l’international n’a pas pu être authentifié, ce qui devrait logiquement faire diminuer les cas d’usurpation des numéros, sans pénaliser les utilisateurs français qui appelleraient vraiment de l’étranger.

Il recommande en plus aux opérateurs d’afficher « 99 99 99 99 99 » dans le cas où les contraintes techniques les empêchent de retransmettre les informations d’authentification du numéro appelant lors de l’acheminement de l’appel.

Enfin, la troisième proposition concerne cette fois les opérateurs de départ qui doivent vérifier le numéro d’appelant utilisés par leurs clients. Dans les faits, les opérateurs étrangers pourraient restreindre les appels passés depuis des numéros qui ne sont pas inscrits dans une liste. Une société basée à l’étranger et qui n’a aucun lien avec la France ne pourrait pas utiliser de numéro français dans ce cas.

Des numéros réservés aux appels d’objectif d’intérêt général

Pour compléter ce dispositif, l’Arcep souhaiterait également mettre en place des numéros « consacrés aux appels et messages concourant à un objectif d’intérêt général » qui ne pourront être affectés qu’à des organisations dans une liste prédéfinie à l’avance.

Dernières actualités

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *