Des députés demandent une commission d’enquête afin d’évaluer les risques sanitaires liés à la 5G

Alors que les enchères sur la 5G sont repoussées à cet été voire à la rentrée, des questions concernant les risques sanitaires reviennent régulièrement sur le devant de la scène. Cette fois-ci, des députés demandent une commission d’enquête.

Si depuis le début de la pandémie de coronavirus, la 5G attise les théories du complot, il existe depuis maintenant plusieurs mois des manifestations anti-5G en France mais aussi à l’étranger. Si certaines peuvent reprocher l’impact écologique de la construction de nouvelles antennes et les changements de téléphones que cela devrait engendrer à terme, d’autres voix s’élèvent contre des risques sanitaires.

Une trentaine de députés a déposé une proposition de résolution afin de créer une « commission d’enquête sur le déploiement de la 5G » comme l’a remarqué NextInpact. S’ils ne nient pas les avantages de la 5G et ne s’opposent pas aux déploiements, ils désirent saisir l’impact de cette technologie sur la santé.

Un manque d’informations

Les députés regrettent un manque d’informations à propos de ce réseau de cinquième génération, c’est pourquoi ils appellent à la création de cette commission. Cela rejoint d’ailleurs le rapport de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de ce début d’année qui évoquait aussi un manque de données sur les fréquences les plus hautes.

Dans la littérature scientifique, il existe encore très peu d’études sur les ondes dites millimétriques et la 5G en utilisera avec la bande des 26 GHz mais celle-ci devrait être déployée bien plus tard, d’ici cinq ans. La bande des 700 MHz est maintenant utilisée depuis plusieurs années avec la 4G et précédemment par la TNT tandis que la bande des 3,5 GHz reste assez proche de ce qui se fait déjà, elles posent donc moins de problèmes.

Le rapport de l’ANSES devrait être disponible en début d’année prochaine et le Conseil d’Etat devrait également se prononcer sur la 5G avant cet été suite à une saisine de la part d’associations militantes contre la 5G.