Les smartphones pliables posent problème pour le reconditionnement
Avec l’arrivée du Samsung Galaxy Fold en 2019, les smartphones pliables sont de retour sur le marché. De nombreux constructeurs ont depuis rejoint Samsung en proposant à leur tour des modèles à écran pliable, mais ces derniers seraient plus difficilement réparables que les smartphones classiques.
Les appareils pliables sont de nouveau sur le marché du mobile depuis quelque temps déjà. Samsung, Huawei, Xiaomi, Motorola et Oppo proposent des appareils à écran pliable, tandis que d’autres constructeurs pourraient prochainement les rejoindre. D’après certaines informations, ce serait le cas de Google ou encore d’Apple, mais ce ne sera pas pour tout de suite.
Pas moins de 2,6 millions de pliables se sont vendus au troisième trimestre d’après DSCC (Display Supply Chain). Ces types d’appareils devraient être plus abordables en 2022 et les prix pourraient alors baisser. Il faut dire qu’ils se situent actuellement dans le très haut de gamme, mais sont-ils pour autant facilement réparables ?
Des notes plus faibles pour les pliables
Pour le moment, Samsung est le leader de ce secteur, avec le lancement dernièrement du Galaxy Z Fold 3 et du Galaxy Z Flip 3. Ces modèles sont résistants à l’eau et à la poussière, et peuvent être pliés 200 000 fois sans être endommagés.
Malgré leur résistance toujours grandissante, les pliables représentent pourtant un défi pour le reconditionnement. D’après Les Echos, ils sont en effet plus difficiles à démonter et à réparer que les modèles traditionnels, et cela pourrait être un frein pour les consommateurs à l’heure où l’indice de réparabilité deviendra obligatoire en 2022.
Cet indice a été lancé le 1er janvier 2021 et il a pour objectif de lutter contre le gaspillage en encourageant l’achat de produits facilement réparables et en incitant les fabricants à concevoir des produits plus durables, grâce à une note sur 10 attribuée à un produit. L’indice de réparabilité concerne les smartphones mais les modèles pliables possèdent une note en moyenne inférieure aux modèles classiques.
Les Galaxy Z Fold 3 et Z Flip 3 de Samsung ont par exemple une note de 7,8 et de 7,6 sur 10, respectivement. C’est moins que le Galaxy S21 (modèle classique haut de gamme) qui affiche une note de 8,2/10. Le Razr de Motorola, pliable lui aussi, a même une note de seulement 1 sur 10 d’après la plateforme de réparation iFixit.
Un écran plus difficile à réparer
Il y a 5 différents critères qui permettent de calculer l’indice de réparabilité :
- Disponibilité de la documentation
- Démontabilité, accès et outils
- Disponibilité des pièces détachées
- Prix des pièces détachées
- Critère spécifique à la catégorie d’équipements concernée
Et d’après Les Echos, c’est surtout le deuxième critère qui pose problème avec les téléphones pliables. Le Galaxy Z Fold 2 n’a par exemple que 5/20 sur ce critère uniquement, et cela vient de l’écran pliable qui est plus difficile à retirer pour les reconditionneurs.
Il faut dire que pour l’instant, les smartphones à écran pliable sont peu nombreux sur le marché, même si les ventes continuent de progresser trimestre après trimestre. De plus, ils sont assez nouveaux puisque les premiers modèles remontent seulement à 2019, ce qui est encore trop récent pour les entreprises du reconditionné. A voir maintenant si l’indice de réparabilité des pliables sera un argument de vente pour les consommateurs…
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