La publicité sur Netflix et Disney+ pourrait rapporter plus que tout le marché de la TV de rattrapage dès 2024

Les grandes plateformes vont se lancer dans des offres avec publicité d’ici l’année prochaine, et devraient capter plus de revenus par ce biais que les acteurs classiques du monde de la télévision.

Dès l’an prochain, il sera possible de profiter d’un abonnement à Disney+ ou à Netflix moins cher grâce à de la publicité. Toutes les heures, quelques minutes de pubs seront diffusées sur ces plateformes en échange d’un prix moins élevé.

Des revenus supérieurs à ceux de la TV de rattrapage

Pour le moment, ces plateformes ne seraient pas encore entrées en discussion avec les annonceurs français, d’après le dirigeant de l’Union des marques interrogé par Le Figaro. Selon lui, elles « avancent plutôt lentement » mais il ne faut pas oublier que le lancement sera mondial et que des tests sont pour l’instant effectués en interne.

Les annonceurs pourraient d’ailleurs être très friands de ces plateformes qui attirent des publics qui ne sont plus ou peu au contact des marques et par ailleurs, l’audience à un âge bien plus faible que celle des chaînes de télévision. Un tout nouveau public via des plateformes premium, de quoi le monnayer très cher.

D’après le quotidien qui se base sur les estimations d’un grand groupe de média, les offres avec pub de Netflix et Disney+ pourraient générer plus de 180 millions d’euros de recette dès 2024. Cela représente autant que tout le marché de la télévision de rattrapage, comme l’a révélé une récente étude. Sur ce dernier point, cela se fait avec 37 chaînes au total et sur un marché très bien établi.

Mais surtout, les deux plateformes viendront se frotter au marché publicitaire de la vidéo en ligne qui pèse 2 milliards d’euros en France, en s’accaparant rapidement une forte portion de celui-ci, ce qui pourrait réduire d’autant celui des chaînes.

Toutefois, cela pourrait faire les affaires de TF1 et M6 qui veulent fusionner. Les deux groupes pourraient ainsi démontrer qu’ils ne s’accapareront pas une grosse portion de la publicité en ligne et que la fusion est nécessaire pour contrer l’arrivée des plateformes américaines.