Le piratage est de plus en plus utilisé pour regarder des événements sportifs, la saison actuelle de Ligue 1 semble d’ailleurs assez suivie de cette façon, notamment en raison des prix de départ et du fractionnement de l’offre.
L’IPTV accélère
Dans une étude, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) estime que 18% des français regardent les événements sportifs de manière illégale tandis que 62% des français ont regardé des événements sportifs en direct en 2024.
Il existe plusieurs façons de regarder ces événements de manière illégale mais les principales sont les sites de streaming qui sont utilisés par 16% des français et l’IPTV par 12% des français. Ce dernier mode est d’ailleurs de plus en plus en vogue puisque 41% des utilisateurs le font depuis moins d’un an contre 26% en 2023.
Mais, et cela peut paraître étonnant, 60% des personnes qui regardent des contenus de manière illégale sont abonnés à des offres contenant du sport comme CANAL+ ou beIN Sport. Comme nous l’indiquions, le fractionnement de l’offre et les prix font que les afficionados se tournent vers ce mode de diffusion afin de voir les matchs qu’ils veulent.
A voir si la future chaîne de la LFP pourra faire descendre ces chiffres mais cela dépendra du prix de départ, de la qualité, de la facilité de s’y abonner et surtout du fait que tous les matchs soient accessibles dessus.
Le football est le plus piraté
Moins étonnant, le football est le sport le plus consommé de façon illicite. 44% des français en regardent et 12% d’entre eux le font de manière illégale, soit 5% des français. Pour le basket, 6% des téléspectateurs le font de manière illégale, c’est 5% pour le tennis, le rugby ou les sports mécaniques ou encore 3% pour le cyclisme.
Parmi les cinq compétitions les plus piratées, on retrouve dans l’ordre la Ligue 1 (10% du public qui suit la compétition), la Ligue des Champions, la Ligue Europa, la Premier League et enfin l’Euro (4%). Cela représente beaucoup plus de monde puisque ces compétitions sont les plus suivies. Pour retrouver un autre sport que le football, il faut aller à la treizième position pour tomber sur du tennis avec Wimbledon.
Plus de 10 000 blocages
En parallèle de ces chiffres, l’Arcom rappelle que 8 505 noms de domaines ont été bloqués sur notification depuis 2022 tandis que 10 006 blocages ont été effectués depuis 2022 sur décisions et notifications de l’Arcom.
Les procédures s’accélèrent d’ailleurs depuis 2024. Sur la période 2022-2024, l’Arcom a ainsi fait bloquer 7 579 sites, en 2024 le total est monté à 4 212 et pour 2025 (jusqu’au 30 avril), il y a déjà eu 2 427 blocages.