Les opérateurs de télécommunications européens veulent faire passer les géants du web comme Microsoft, Netflix, Amazon à la caisse afin qu’ils financent leurs réseaux mais les discussions récentes entre les Etats-Unis et l’Europe montrent que cette idée est totalement abandonnée.
Un péage pour les gros utilisateurs
Les grosses entreprises de la tech sont de grandes consommatrices de données et elles comptent aujourd’hui pour près de la moitié de la bande passante des opérateurs de télécommunications français, la tendance est sensiblement la même ailleurs en Europe. Les opérateurs parmi lesquels Orange ou Telefonica ont donc voulu faire payer ces entreprises pour l’utilisation du réseau, une pratique qui va plutôt à l’encontre de ce qui a fait le web à la base.
Pour les opérateurs, il serait juste que les entreprises comme Akamai ou Google financent l’évolution des réseaux puisque ils obligent à les mettre à jour régulièrement, ce qui représente de lourds investissements. Ce système représenterait ainsi un partage équitable (ou fair share) selon les opérateurs qui poussent à mettre en place ce péage.
La fin des discussions. Pour l’instant ?
Mais les dernières discussions entre les Etats-Unis et l’Europe autour des accords commerciaux bilatéraux signés ce jeudi enterrent totalement le fair share avec les deux parties qui « s’engagent à s’attaquer aux obstacles injustifiés au commerce numérique » selon Les Echos.
Le Vieux Continent « confirme qu’elle n’instaurera ni ne maintiendra de frais d’utilisation du réseau » est-il également indiqué dans les accords. Les opérateurs ne pourront finalement pas mettre de péage, pour le moment.
En effet, la réforme des télécoms européenne doit être publiée dès le mois de décembre et elle pourrait voir le retour de ce partage équitable, sous une autre forme.
