La firme de Shenzhen a fait construire une usine en Alsace avec la volonté de construire des équipements sur le sol européen. Livrée en septembre, le lieu pourrait ne jamais être exploité par Huawei.
Une cession à un groupe étranger
Selon deux sources proches du dossier citées par Le Monde, le groupe envisagerait d’y mettre un terme, avant même d’avoir commencé à produire quelque chose dedans. Aucune décision définitive n’aurait été prise mais Huawei serait en plein questionnement à son sujet.
L’une des sources évoque même la possibilité que l’usine soit revendue. Les Dernières Nouvelles d’Alsace évoquent l’intérêt d’un géant de l’informatique des Etats-Unis pour le site mais aussi d’autres acteurs régionaux qui sont intéressés par ce complexe flambant neuf de 8 hectares.
Le projet a pris du retard et la collectivité a gelé sa subvention de 800 000 euros. Seulement 20 personnes étaient employées sur le site par la société créée en 2020, Huawei Machine Strasbourg, lors du lancement du projet.
Moins de commandes en Europe
En 2019, Huawei réalisait 1,9 milliard de chiffre d’affaires en France mais celui-ci a été divisé par deux en raison du texte visant à préserver la sécurité nationale, les opérateurs font moins appel à l’équipementier et l’Allemagne voisine a également réduit la voilure il y a un peu moins longtemps que cela. Les deux marchés principaux visés par le chinois s’épuisent et l’usine sera très certainement moins rentable.
En plus de cela, Huawei est également soupçonné d’avoir corrompu des élus du Parlement européen d’après Le Monde. Huit personnes ont été mises en examen dans ce cadre. En France, l’ancienne vice-présidente de la région Alsace et de la région Grand-Est est soupçonné d’atteinte à la probité.
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