Le CSA règle les conflits entre Orange et le cinéma
Le CSA a finalement conventionné les cinq chaînes du bouquet Orange Cinéma Séries à paraître le 13 novembre en imposant à Orange une participation progressive au financement du cinéma français et européen.
Selon Degroupnews (d’après une informations des Echos) « l’affaire opposant Orange aux organisations représentant le cinéma français que sont le BLIC (Bureau de Liaison des Industrie Cinématographique), le BLOC (Bureau de Liaison des Oraganisations Cinématographique) et l’ARP (Auteurs Réalisateurs et Producteurs) était allée assez loin pour que la direction d’Orange menace de ne pas lancer son nouveau bouquet de TV consacré au cinéma et à la fiction audiovisuelle.
En effet, les organisations représentatives du cinéma, en s’appuyant sur les obligations de financement de Canal + à l’égard de la création cinématographique, réclamaient d’Orange un investissement dans le cinéma équivalent à 22 % du chiffre d’affaires de ses futures chaînes avec un minimum compris entre 60 et 80 millions d’euros.
Pour sa part, Orange jugeait cette demande totalement fantaisiste concernant un bouquet TV qui ne générait encore aucune rentrée d’argent.
Or, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, dans un communiqué en date du 7 novembre, semble avoir trouvé une solution capable de satisfaire les deux parties. Ainsi, Orange devra bien consacrer une partie du chiffre d’affaires d’Orange Cinéma Séries à la création cinématographique et audiovisuelle française et européenne, mais cela de manière évolutive, proportionnellement à la progression de son nombre d’abonnés.
Sous la barre des 1,5 millions d’abonnés à l’offre Orange Cinéma Séries, l’opérateur devra reverser 2,01 € par mois et par abonné aux professionnels du cinéma. Entre 1,5 et 3 millions d’abonnés, le montant de la participation au financement du cinéma sera de 2,25 € par mois et par abonné. Enfin, au delà de 3 millions d’abonnés, Orange reversera 3,12 € par mois et par abonné pour les oeuvres européennes et 2, 64 € par mois et par abonné pour les oeuvres originales d’expression française, ce qui équivaut aux accords négociés entre Canal + et les organisations du cinéma.
En outre, le CSA précise qu’Orange devra, dès la première année du lancement du bouquet Orange Cinéma Séries, consacrer « au moins 20 % de son obligation d’acquisition de droits de films d’expression originale française » à des films à petits budgets, de manière à encourager la création.
Enfin, Orange et les organisations représentant le cinéma devront reprendre le dialogue interrompu puisque avant le 30 novembre 2009, l’opérateur devra avec elles tirer « les enseignements de la première année d’exercice s’agissant de ses investissements dans le cinéma ». De plus, le CSA se dit prêt à modifier les conventions si des accords étaient trouvés entre les protagonistes.
On peut globalement saluer la position du CSA qui a su faire preuve d’anticipation en réglant la question de l’investissement financier avant la sortie d’Orange Cinéma Séries et qui a su dépassionner le débat en optant pour une mesure évolutive qui tient compte des besoins des deux parties. En jouant son rôle de régulateur et en arbitrant les conflits entre Orange et Canal +, le CSA permettra peut-être enfin l’instauration d’une juste concurrence sur le marché français de la télévision par satellite ».
Nous vous rapellons que les 5 chaînes d’Orange Cinéma Séries seront lancées, ce jeudi, sur tout les supports d’Orange soit sur Orange Tv ADSL, Orange Tv SAT, PC et mobile.
Et puis les bouzes du cinéma français, voilà quoi…
Veulent de l’argent et ils ne produisent que des m….., alors je comprend Orange.
Il me semble que tu as déjà postez ce commentaire sur un autre artcile.
Merci quand même.
Chaînes cinéma d’Orange : des professionnels “indignés”
(source http://jeanmarcmorandini.tele7.fr)
La Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs (l’ARP) a affirmé lundi sa “profonde indignation” face aux “conditions de lancement” par Orange le 13 novembre, d’un bouquet de chaînes de cinéma et de séries, et demandé une reprise rapide des négociations.
Vendredi, faute d’accord entre professionnels du 7e Art et Orange dans les négociations en cours, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a usé de son pouvoir réglementaire et conclu avec Orange Cinéma Séries une convention fixant les modalités de reversement d’une partie de l’abonnement payé par ses abonnés.
Cette convention définitive — et non provisoire comme l’escomptaient les professionnels –, permet à Orange de proposer dès jeudi aux abonnés de son offre triple-play (internet, téléphone, télévision) un bouquet de cinq chaînes de cinéma et de séries, pour 12 euros par mois.
Mais les “minimums garantis” qui seront reversés aux professionnels, aux termes de cette convention, sont “insuffisants”, a déclaré à l’AFP Florence Gastaud, qui a remplacé le mois dernier Michel Gomez au poste de délégué général de l’ARP. Ils doivent donc, selon elle, être assortis d’autres mesures telles que “la mise en place d’un pourcentage sur tous les nouveaux abonnements +triple-play+” d’Orange, et ce dès le 13 novembre.
L’ARP souhaite aussi qu’Orange reverse aux professionnels du cinéma “un pourcentage de son +budget programme+” jusqu’à ce que les minimums garantis atteignent “un niveau significatif”. “En l’état actuel des obligations fixées par le CSA, Orange peut lancer des chaînes cinémas sans investissement significatif”, estime Florence Gastaud.
“Cela nous fait craindre qu’Orange ne veuille pas être un acteur dans le financement du cinéma français comme le sont les autres chaînes audiovisuelles, alors que sa capacité d’investissement et sa volonté de se lancer dans le cinéma le justifieraient”, a-t-elle ajouté.
Souhaitant la reprise rapide des négociations entre les professionnels et Orange, l’ARP demande une audition “dans les plus brefs délais” au CSA.
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