Orange : les syndicats inquiets du transfert des boutiques dans la GDT

Orange prévoit de basculer encore plus de boutiques dans sa filiale GDT. De quoi inquiéter les syndicats d’Orange mais également ceux de la Générale de Téléphone.

Dans l’optique d’une réduction des coûts, Orange souhaite basculer ses boutiques dans sa filiale Générale de Téléphone (GDT) qui possède déjà de nombreuses boutiques en France et qui en récupère quelques unes régulièrement.

Mais les salariés de la GDT ne sont pas logés à la même enseigne puisqu’ils ont des conditions bien moins avantageuses que les salariés d’Orange. Si l’on entend parler des horaires, des conditions de travail, il existe également une différence dans le salaire entre les deux entités, les employés de la GDT étant moins bien lotis que leurs homologues de la maison mère.

LA CFDT s’oppose à ce plan de bascule dans la filiale

La CFDT qui s’était déjà prononcée à l’issue de l’annonce effectuée lors d’un CSE a publié un communiqué de presse intitulé « colère et incompréhension des personnels suite à l’annonce d’un projet impactant les boutiques de l’enseigne ».

Le syndicat annonce que « ce manque de stratégie globale de l’entreprise a un impact fort sur les salariés : déstabilisations, inquiétudes, manque de sens,… » avec un seul objectif pour l’opérateur, « une optimisation des coûts ».

La Confédération ajoute qu’elle « s’oppose à toute stratégie directe à toute stratégie directe ou indirecte de filialisation dès lors qu’elle repose sur une stratégie purement économique et moins disante socialement pour les personnels concernés ».

La GDT s’interroge sur le projet

De son côté, le syndicat Orange Ensemble s’interroge sur ce projet qui va porter à plus de 400 le nombre de boutiques détenues par la GDT, notamment en ce qui concerne la divulgation du calendrier qui sera dévoilé lors d’un CSE en distanciel ainsi que sur la formation des salariés qui viendront grossir les rangs de la filiale.

Alors que bon nombres de managers manquent à l’appel au sein de la Générale de Téléphone, le syndicat se demande comment seront formés les quelques 210 à 280 nouveaux managers et directeurs de magasin qui seront embauchés, alors qu’il faut deux ans. Et ce n’est pas tout car il faudra intégrer et former 1 000 personnes en 3 ans, tout en faisant tourner les boutiques et en se reposant sur des salariés qui devront accompagner tout ce nouveau monde.

La GDT annonce des embauches de formateurs mais il n’y en aurait que trois nouveaux pour former les 1 000 personnes.

Bien que le syndicat filiale soit fier de cette confiance de la part de la maison mère, il s’interroge également sur l’accompagnement financier de ce projet alors que rien n’a été dévoilé à ce sujet et il redoute que les ressources soit limitées le moment venu.