L’Ethiopie relance la privatisation partielle de son opérateur historique

L’Ethiopie a relancé le processus de vente d’une partie du capital de l’opérateur historique Ethio Telecom à un opérateur étranger. Orange s’était déjà montré intéressé par l’entreprise auparavant.

La situation s’est stabilisée en Ethiopie en fin d’année dernière et le gouvernement a décidé de relancer la vente d’une partie du capital de l’opérateur historique Ethio Telecom. Un projet qui avait été initialement lancé en 2019 et dont le processus avait débuté en septembre 2021 avant d’être stoppé en mars 2022.

Orange pourrait se placer sur le dossier d’Ethio Telecom

Le ministre éthiopien des finances a publié la semaine dernière un appel à proposition pour l’acquisition de 45% de l’opérateur public Ethio Telecom. Le gouvernement attend des propositions d’opérateurs étrangers intéressés par une prise de participation dans l’opérateur éthiopien et qui peuvent ajouter de la valeur à l’entreprise, tout en apportant plusieurs améliorations notamment sur les infrastructures et les capacités technologiques.

L’appel est ouvert à toutes les parties intéressées y compris à toutes celles qui se sont déjà manifestées par le passé, d’après Ecofin Agency. La vente est aujourd’hui un peu différente de celle qui avait été lancée à l’époque puisqu’elle concerne aujourd’hui 45% du capital, alors que cela était limité à 40% auparavant. Une bonne nouvelle donc pour le futur acquéreur.

Orange avait manifesté son intention d’investir en Ethiopie lors de l’ouverture du marché du mobile dans le pays, mais le groupe français avait ensuite retiré son dossier pour acquérir la nouvelle licence de téléphonie mobile, notamment à cause de l’impossibilité de lancer son service Orange Money dans ce pays de plus de 110 millions d’habitants.

Toutefois, Orange s’était montré intéressé par le rachat du capital d’Ethio Telecom à l’époque. L’ambassadeur d’Ethiopie en France avait d’ailleurs rencontré Stéphane Richard, le PDG d’Orange de l’époque, dans ce but en juillet 2021, ce qui montrait une volonté d’avancer.

Depuis, la direction d’Orange a changé. Christel Heydemann a pris la direction générale du groupe et elle a la volonté de se recentrer sur le cœur de métier d’Orange, à savoir la partie opérateur. L’Afrique est un marché très porteur pour Orange, Christel Heydemann pourrait donc en toute logique continuer à vouloir aller à la conquête du marché éthiopien.