MasOrange : Telefonica se positionne pour racheter une partie du spectre

Suite à la fusion de MasMovil et Orange, une partie du spectre va être revendue. Telefonica souhaiterait saisir l’opportunité en achetant une partie de ce spectre.

En fusionnant, Orange et MasMovil ont apporté chacun leurs actifs mais ces derniers se retrouvent désormais avec plus de spectre que ne leur autorise la réglementation du marché espagnol.

30 MHz à vendre pour être dans les clous

La nouvelle entité MasOrange, qui est devenue le premier opérateur en terme de clients, va devoir se séparer d’une partie de ce spectre. Une partie, 20 MHz sur la bande des 3,5 GHz, a déjà été vendue au nouveau quatrième opérateur espagnol, Digi.

Mais malgré cette vente, MasOrange possède encore 170 MHz dans la bande des 3,5 GHz, soit 30 MHz de plus qu’autorisé par le régulateur. Et c’est cette partie que souhaiterait acquérir Telefonica selon le journal Expansion qui cite une source anonyme du marché.

Pour l’instant, rien n’est donc encore définitif et d’autres acheteurs pourraient manifester leur intérêt concernant cette partie de spectre mais Telefonica serait le plus probable.

L’opérateur est le numéro un en terme de chiffre d’affaires et il se retrouve désormais en deuxième position en ce qui concerne le spectre dans cette bande cœur de la 5G. Si Telefonica parvient à acquérir la part de MasOrange, l’opérateur se retrouverait alors avec 130 MHz au total, le rapprochant de la nouvelle entité et lui permettant de rivaliser au mieux.

Vodafone ne devrait certainement pas concourir pour reprendre ces 30 MHz. L’opérateur est actuellement en phase d’acquisition par le fonds Zegona Communications et les obstacles réglementaires n’ont pas été encore levés.

Reste Digi qui pourrait tenter d’acquérir encore un morceau de spectre pour se renforcer mais la concurrence ne le laisserait certainement pas faire de peur d’une guerre des prix alors que le marché espagnol en sort.

Il reste en tout cas un peu de temps avant que MasOrange ne soit obligé de vendre. L’opérateur a cinq mois devant lui, ce qui lui permettra de mener des négociations sans trop se presser, d’autant plus que les sommes en jeu ne sont « que » de quelques dizaines de millions d’euros.