Les députés valident le projet de fusion de l’audiovisuel public
L’Assemblée nationale a validé en commission le projet de fusion de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et de l’INA. Cette fusion passera d’abord par la création d’une holding en 2025 avant d’être effective en 2026.
L’audiovisuel public est en passe de connaître un grand changement. La nuit dernière, les députés ont validé en commission le projet de fusion de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et de l’INA (Institut national de l’audiovisuel) qui créera une « entreprise unique » dans le secteur.
Le vote a été plutôt serré avec 30 voix pour et 18 contre, principalement de la gauche et du MoDem, comme le rapporte Les Echos. Pour Rachida Dati, la ministre de la Culture, « le moment politique est venu » pour une « fusion » de l’audiovisuel public en 2026 et « le sujet est mûr ».
Un budget de 4 milliards d’euros
Selon la ministre, l’audiovisuel public dispose de « forces indéniables » mais qui sont aujourd’hui « dispersées », faisant alors planer un « risque d’affaiblissement » face aux géants du marché comme Netflix et Prime Video.
La nouvelle entreprise unique permettra ainsi de « déployer une stratégie partagée » qui « tiendra compte des spécificités de la télévision, de la radio et du numérique » pour « s’adresser à tous les Français ». De plus, elle aurait un budget de 4 milliards d’euros et compterait près de 16 000 salariés.
Mais avant cela, une « phase intermédiaire » visant à créer une holding en 2025 sera d’abord mise en place avant que les acteurs de l’audiovisuel public ne fusionnent le 1er janvier 2026, à condition que le texte soit validé par les autres membres du gouvernement. En effet, le projet de fusion n’est toujours pas acté et va devoir passer par plusieurs étapes, notamment le passage en première lecture dans l’hémicycle qui aura lieu les 23 et 24 mai prochains.
Appel à la grève chez Radio France
Il s’agit, en tout cas, d’un projet qui ne date pas d’hier mais qui a nettement accéléré ces derniers mois, avec l’ambition de la droite de renforcer l’audiovisuel public.
Néanmoins, ce projet de fusion est loin de faire l’unanimité, notamment chez la gauche pour qui la création de ce nouveau groupe n’est pas la bonne solution pour lutter contre les géants américains du marché.
De son côté, Radio France s’oppose également à ce texte et a déjà appelé à la grève les 23 et 24 mai prochains.
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