Suite à la panne des numéros d’urgence, l’AOTA émet de nouvelles propositions pour réduire les risques
Lors d’un incident grave, il faut prendre en compte ce qui a dysfonctionné afin d’en tirer des leçons et éviter que cela se reproduise. L’association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA) a émis de nouvelles propositions dans ce sens.
Mercredi en fin d’après-midi, les numéros d’urgence étaient très difficilement joignables, ce qui aurait coûté la vie à plusieurs personnes.
Une affaire très préoccupante puisque même le chef de l’Etat a pris la parole concernant cet incident rarissime mais très impactant.
Que les politiques s’en saisissent est une bonne chose, mais pour l’AOTA il faut aller plus loin. L’association demande, à nouveau, un retour d’expérience sur la panne.
Cela permet de savoir ce qui a dysfonctionné, d’en tirer des leçons ainsi que de tout faire pour éviter que cela n’arrive à nouveau. Lors de la précédente panne de 2018, aucun post mortem n’a été fait mais l’AOTA avait tout de même alerté sur l’impact que cela pourrait avoir si cela touchait des services critiques.
« Le risque 0 n’existera jamais dans le numérique » rappelle l’association d’opérateurs, mais il faut tout faire pour que cela ne se reproduise pas.
Tout d’abord, l’AOTA exige du Gouvernement qu’il demande à l’opérateur historique de faire « preuve d’un meilleur niveau d’information des opérateurs ». Elle demande également à revoir les règles de l’interconnexion téléphonique, où Orange a « une place trop importante et qui n’est plus justifiée au regard de la diversité d’acteurs ».
L’AOTA énumère les solutions possibles comme la création d’une entité commune aux opérateurs à qui il serait confié la gestion des numéros d’urgences.
De plus, la bascule sur des numéros longs montre qu’il est « impossible de modifier en quelques minutes les équipements pour remplacer les tables de routage vers plusieurs centaines de numéros multipliés par 101 préfectures ». L’AOTA juge donc que le système à un seul numéro comme à l’étranger (le fameux 112) aurait pu permette une bascule rapide.
Cette profusion de numéros, puisqu’il y en aurait pas moins de 12, « participe à la fragilité du système » ajoute l’AOTA qui redemande l’ouverture « d’une enquête administrative pour permettre de lever les doutes qui entourent cet incident ».
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