SFR reproche depuis de nombreuses années à Orange d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché entreprise. L’opérateur au carré rouge avait porté plainte contre son concurrent et réclamait 3 milliards d’euros.
C’est un contentieux de plus d’une décennie qui s’achève avec la simple signature d’un chèque d’Orange à son concurrent SFR. Ce dernier reprochait au premier d’avoir abusé de sa position sur le marché des télécoms pour entreprises.
Un abus qui avait déjà été sanctionné en 2016 par l’Autorité de la concurrence par une amende de 350 millions d’euros, comme le rappelle Capital qui a appris le règlement à l’amiable entre les deux opérateurs. L’opérateur historique avait reconnu les faits à l’époque et n’avait pas fait appel de cette décision. Cette procédure n’avait pas été initiée par SFR mais par Bouygues Telecom en 2008.
L’Etat avait alors récupéré l’argent de l’amende et les différents opérateurs avaient porté plainte. Outre Bouygues Telecom et SFR, on peut également retrouver Colt, Celeste ainsi qu’Adista. Bouygues Telecom s’était désisté en 2014 suite à un chèque de 300 millions d’euros. Colt également mais le montant n’est pas connu et les plaintes de Celeste et Adista sont toujours en cours.
Un préjudice estimé à 3 milliards d’euros
SFR avait estimé son manque à gagner à près de 2,3 milliards d’euros. L’opérateur avait comparé sa part de marché sur le segment pro (7%) à sa part de marché pour les particuliers (21%). L’opérateur estimait également avoir eu recours à d’autres ressources à cause de ce manque à gagner, ce qui l’avait impacté d’environ 450 à 475 millions d’euros.
Finalement, les deux concurrents se sont mis d’accord et Orange ne versera finalement que 300 millions d’euros à SFR. Bouygues Telecom qui a également reçu 300 millions d’euros ne réclamait que 400 millions.