InfraNum présente sa feuille de route pour les trois prochaines années

InfraNum a présenté sa nouvelle feuille de route, quelques semaines après la nomination de son nouveau président, Philippe Le Grand. Elle définit les grands axes de la fédération pour les trois prochaines années.

Etienne Dugas a quitté la présidence de la fédération InfraNum qui regroupe 200 acteurs de la filière numérique et Philippe Le Grand a été nommé au poste de Président le 9 décembre dernier. Entouré du nouveau conseil d’administration, il a présenté les grands axes qui seront suivis pour les trois prochaines années.

2025 sera une période charnière pour InfraNum avec l’achèvement du plan France Très Haut Débit (THD) et le développement d’autres relais de croissance pour les industriels du monde de la fibre.

Aller au bout du plan France THD

Le premier axe est l’essence même de la fédération, le plan France THD et sa complétude. Le déploiement se poursuit bon train mais il n’est toujours pas achevé et les prochaines années pourraient s’annoncer compliquées. Les chantiers se passent dans des territoires toujours plus ruraux et les raccordements sont plus longs et plus complexes, mais ils sont nécessaires pour le service universel du THD et la décommission du cuivre.

De plus, la qualité des raccordements est maintenant au cœur des préoccupations et des perspectives d’amélioration sont également attendues à ce sujet.

Accompagner l’industrialisation des projets de territoires durables et connectés

Deuxième axe : mettre l’accent sur les territoires connectés, enjeu majeur du futur pour les collectivités. Les outils numériques permettent de piloter et d’optimiser les services publics, note InfraNum. Les différents membres qui constituent la fédération sont d’ailleurs à même de mettre en œuvre ces projets.

Les infrastructures mises en place notamment pour le plan France THD pourront accompagner la transformation numérique de tous les territoires, jusqu’aux plus petites communes. La fédération note que cela pourrait être un enjeu écologique, le numérique – bien que mal vu par certains – pourrait ainsi être un accélérateur de la transition environnementale.

De plus, la bonne position de la France dans le déploiement de la fibre permettrait au pays de donner l’impulsion aux autres du vieux continent, ce qui placerait les acteurs de la filière en bonne position.

Accélérer la transformation numérique des entreprises

Troisième point souligné par InfraNum et qui est assez prépondérant à plusieurs niveaux : la numérisation des entreprises, même les plus petites. Il s’agira d’un point sur lequel la fédération se mobilisera également, pour accompagner les entreprises vers le numérique et pas seulement en ce qui concerne le raccordement en fibre optique.

InfraNum plaidera donc pour un « plan gouvernemental d’incitation, basé sur des solutions simples et accessibles à toutes ces entreprises, ou du moins, une application renforcée des mesures en ce sens, figurant dans le Plan de relance ».

Projeter toute la filière à l’international

Ce quatrième pan de la feuille de route peut faire écho au deuxième ainsi qu’au premier. Avec la fin du plan France THD, les acteurs devront exporter leur savoir-faire ailleurs en Europe ou en Afrique.

Cela a d’ailleurs déjà démarré puisque Axione, filiale de Bouygues Energies et Services, se lance dans le déploiement au Royaume-Uni avec l’ambition de déployer 4 millions de prises fibre et Altice – maison-mère de SFR – a lancé sa filiale Geodesia en Allemagne pour déployer la fibre.

Faire de la 5G une opportunité pour tous les territoires

Dernier enjeu pour InfraNum pour les trois ans à venir : la 5G. Elle n’a pas encore défini de véritable feuille de route à ce niveau mais elle est consciente des enjeux d’une bonne couverture en 5G à travers tout le territoire français.

Cela devrait se recouper avec le cadre de la 5G défini par l’Arcep, l’Autorité de régulation des télécoms, qui prévoit des rendez-vous intermédiaires concernant les déploiements de la 5G et des obligations pour les opérateurs qui devront avoir déployé 3 000 sites cette année, 8 000 sites en 2024 et 10 500 sites en 2025 sur la bande 3,5 GHz.

D’autres missions

InfraNum a lancé des créations de nouvelles commissions : infrastructures mobiles et data centers. Mais elle ne compte pas s’arrêter là, elle va en effet récolter les doléances des différents acteurs de la filière pour les cinq années à venir pour les présenter aux différents candidats à la présidentielle.