Bonne nouvelle pour Apple, son service iMessage devrait finalement être exclu de la liste des plateformes devant se soumettre au Digital Markets Act (DMA). La firme de Cupertino aurait obtenu une dérogation temporaire pour échapper à la future réglementation européenne.
Le 1er mars prochain, près d’une vingtaine de plateformes devront se soumettre au Digital Markets Act (DMA), le nouveau règlement européen sur les marchés numériques qui prévoit notamment de rendre les plateformes interopérables pour faciliter la concurrence.
Dans la liste figurent Meta (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp), TikTok, Google (YouTube), Snapchat, ainsi qu’Apple pour l’App Store, Safari et iMessage. La firme de Cupertino devra alors ouvrir son magasin d’applications à la concurrence l’an prochain mais en ce qui concerne iMessage, elle a hausser le ton contre la Commission.
Selon elle, son service de messagerie ne doit pas être considéré comme un « service essentiel » pour les utilisateurs professionnels, c’est pourquoi la Commission avait ouvert une enquête pour déterminer si le service devait ou non être inscrit dans la liste des plateformes soumises au DMA.
Apple gagne une bataille
D’après les informations de Bloomberg, Bruxelles se serait rangé du côté du fabricant de l’iPhone, signifiant qu’iMessage ne sera pas soumis au DMA lors de son entrée en vigueur. Les arguments de la firme de Cupertino semblent avoir convaincu les régulateurs, mais rien n’est encore gravé dans le marbre.
En effet, il faudra attendre la décision officielle qui ne sera rendue qu’en février prochain afin d’en avoir la certitude. D’ici là, les concurrents pourraient saisir la Commission pour défendre l’inscription du service d’Apple dans la liste des plateformes soumises au futur règlement européen.
La soumission au DMA aurait obligé Apple à rendre son service compatible avec le RCS (Rich Communication Service), mais la firme de Cupertino s’est récemment engagée à le faire l’an prochain quoi qu’il arrive. Une bonne nouvelle pour les détenteurs d’iPhone et d’Android qui pourront plus facilement échanger par SMS, mais aussi pour Google qui a demandé à plusieurs reprises au géant californien d’adopter le protocole au sein de son écosystème.
Pour rappel, le DMA sera applicable aux plateformes comptant plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels et plus de 10 000 usagers professionnels annuels dans l’UE.
