Pour le patron de Liberty Global, la consolidation transfrontalière en Europe est « un rêve qui ne reflète pas la réalité »

L’Europe a récemment relancé le débat autour d’une consolidation transfrontalière dans les télécommunications. Pour le patron de Liberty Global, Mike Fries, cela représente « un rêve qui ne reflète pas la réalité » du marché.

L’Europe rêve d’un marché des télécoms unique alors qu’une constellation d’opérateurs se trouve sur le Vieux Continent. Pour cela, une consolidation transfrontalière serait nécessaire mais selon Mike Fries, le PDG de l’opérateur américain Liberty Global, cela ne serait qu’une douce utopie.

Une consolidation nationale avant l’internationale

Il y a quelques années, Liberty Global avait la fièvre acheteuse et avait acquis de nombreux opérateurs à travers l’Europe. Mais le groupe américain a depuis revendu une bonne partie de ceux-ci, dont UPC Poland à Iliad (Free), pour se concentrer uniquement sur cinq marchés.

L’opérateur connaît donc plutôt bien le marché européen et son patron se montre plutôt circonspect face aux désirs récents de l’Europe. Il a indiqué au Financial Times que ces fusions ne produiront pas car « c’est un rêve qui ne reflète pas la réalité des entreprises en activité », avant d’ajouter que les économies d’échelles seraient marginales dans un tel cas.

Pour Mark Fries, la consolidation doit d’abord se faire au niveau national avant de pouvoir se lancer dans une consolidation au delà des frontières.

D’ailleurs, le projet de fusion entre Orange et MasMovil en Espagne pourrait être l’un des premiers signes de ces consolidations nationales à travers l’Europe. Le mouvement serait surveillé de près par l’industrie selon le FT, histoire de voir si le législateur assouplit les règles et cela pourrait donc mener à terme à d’autres consolidations à travers l’Europe. Mais cela prendra encore du temps avant de voir émerger un marché unique.