5G : Ericsson profite des difficultés de Huawei

Huawei est très controversé depuis plusieurs mois concernant la 5G à cause des soupçons d’espionnage émis par les Etats-Unis. Ces déboires permettent à l’européen Ericsson de signer de nombreux contrats.

Si l’avenir de Huawei semble compromis parmi les alliés des Etats-Unis et dans d’autres territoires européens, cela se fait au bénéfice de l’équipementier européen Ericsson qui a gagné ainsi de nombreux contrats. Une situation qui permet au suédois de garder le sourire après une mauvaise passe qui l’a contraint à de nombreux licenciements.

D’après Les Echos, Telefonica en Allemagne, British Telecom au Royaume-Uni ou Bell au Canada ont préféré faire appel à Ericsson plutôt qu’au chinois avec qui ils avaient l’habitude de travailler. En France, l’équipementier a également une place de choix puisqu’il devrait équiper les antennes d’Orange, avec Nokia.

Ericsson conforte sa place de deuxième équipementier mondial avec 26,6% des parts de marché, entre le premier Huawei avec près d’un tiers du marché et le troisième, Nokia, qui a pour sa part 18,8% des parts de marché.

Si la situation profite à Ericsson, elle profite également un peu à Nokia qui a l’avantage de proposer une solution de bout en bout avec des antennes et un cœur de réseau. Mais le japonais Nec et le coréen Samsung sont eux aussi en embuscade afin de grappiller des parts de marché à la firme de Shenzhen mais ces petits équipementiers ne pourraient peut être pas supporter une grosse commande de plusieurs opérateurs, ce qui rend leur choix difficile.

Pour le moment, Huawei possède toujours de nombreux contrats, il va équiper un opérateur chinois avec un contrat de plusieurs milliards de dollars et d’autres opérateurs ont quand même fait appel à lui. La Principauté de Monaco est ainsi entièrement couverte grâce à du matériel Huawei mais il s’agit d’un très faible nombre d’antennes et en France, Bouygues Telecom ainsi que SFR devraient également faire appel au chinois.