Pour les actionnaires minoritaires, les salaires des dirigeants d’Altice (SFR, BFM) ne passent plus

Pour la première fois, les salaires des dirigeants d’Altice – maison mère de SFR et BFM – ont été voté en assemblée générale et la grande majorité des actionnaires minoritaires ont voté contre.

Suite à un changement au niveau de la loi néerlandaise, les actionnaires ont pu voter lors de l’assemblée générale d’Altice. Il était notamment question des rémunérations des dirigeants.

Si Patrick Drahi a peu de soucis à se faire concernant les votes puisqu’il possède 75% du capital, ce premier vote a envoyé un message fort.

En effet, le rapport de rémunération 2019 a recueilli 12,97% de vote contre selon l’AGEFI. Cela représente la quasi totalité des actionnaires minoritaires.

Ainsi, pour 2019, Alain Weill a reçu une rémunération de l’ordre de 30,78 millions d’euros en prenant tout en compte. La rémunération de base de 2,29 millions d’euros, la seconde plus haute du secteur en Europe, auxquels il convient d’ajouter un bonus de 1 million d’euros et un intéressement de long terme en action valorisés 27, 49 millions d’euros à fin décembre 2019.

Ce dernier point avait été voté également en AG en juillet 2018 et à cette époque, 16% des voix s’étaient prononcées contre cette proposition.

Parmi les dirigeants des autres opérateurs, Stéphane Richard (Orange) touche un peu plus de 1,6 million d’euros par an mais il est tout à la fin du classement des salaires des patrons d’entreprises du CAC40. Olivier Roussat, Directeur général délégué de Bouygues et Président de Bouygues Telecom, a touché 1,48 millions d’euros en 2017 selon un rapport du groupe.

Si du côté de Free, Xavier Niel est réputé pour se rémunérer assez peu en comparaison de son poste, l’homme d’affaires est l’actionnaire majoritaire d’Iliad et touche donc d’importants dividendes chaque année et leur montant a été revu à la hausse il y a peu.