Thierry Breton souhaite toujours voir un marché des télécommunications moins fragmenté

Thierry Breton, Commissaire européen en charge du Marché intérieur, est revenu sur la fragmentation du marché des télécoms en Europe. Il avance encore une fois qu’il faudrait que le marché se consolide à l’avenir pour qu’il y ait moins d’acteurs.

Aujourd’hui, des pays comme la Chine ou les Etats-Unis possèdent trois ou quatre opérateurs principaux malgré le nombre très important de clients. Le marché européen est totalement différent et très morcelé et plus de 150 opérateurs sont présents sur le Vieux Continent.

Passer de 150 opérateurs à 4

Thierry Breton, Commissaire européen, est revenu sur ce marché fragmenté où les opérateurs ont moins de « grandes opportunités de croissance ». D’après Telecoms, l’ex-PDG de France Télécom a affirmé qu’il fallait « mieux être un opérateur de télécommunications aux Etats-Unis qu’en Europe » lors d’une conférence organisée par Orange.

Les résultats de Deutsche Telekom ne peuvent pas lui donner tort. L’opérateur historique allemand réalise la majorité de sa croissance aux Etats-Unis grâce à sa participation majoritaire dans T-Mobile, d’ailleurs Deutsche Telekom pèse plus de trois fois le poids d’Orange alors que son marché historique ne compte que quelques millions de personnes supplémentaires.

Et cette fragmentation poserait notamment problème en ce qui concerne le financement du déploiement de la 5G. Alors que 95% de la population serait couverte aux Etats-Unis, le taux de couverture dans l’Europe des 27 ne serait que de 72% avec des dépenses par habitant bien plus faible que dans les autres régions du monde.

Mais ces derniers mois, la consolidation a recommencé en Europe. Orange a pris possession de Voo en Belgique et est en bonne voie pour se marier avec MasMovil en Espagne et d’ici quelques jours, Vodafone et Three devraient également se rapprocher au Royaume-Uni. Cela marque une première étape mais le marché est encore très loin d’appartenir à seulement trois ou quatre gros opérateurs.