Une consolidation est nécessaire au niveau européen pour supporter l’IA selon la patronne d’Orange

L’intelligence artificielle devrait peser de plus en plus sur les réseaux. Christel Heydemann, directrice d’Orange, plaide pour une consolidation au niveau européen pour faciliter les investissements.

La consolidation au niveau européen du secteur des télécoms revient sur le devant de la table et cette fois, cela serait pour supporter l’intelligence artificielle qui va peser de plus en plus sur les réseaux des opérateurs.

Consolider pour mieux investir

Durant le salon Vivatech, Christel Heydemann a relancé le débat relatif à un rapprochement des opérateurs sur le Vieux Continent selon La Tribune, et cela à l’aune de l’intelligence artificielle qui devrait demander des investissements toujours plus importants à l’avenir.

Mais pour que ces investissements puissent se faire, il va falloir que les opérateurs disposent de marges financières beaucoup plus importantes et cela va devoir absolument passer par une consolidation au niveau européen.

Le marché est très éparpillé en Europe avec « environ 90 opérateurs » comme l’a rappelé la patronne d’Orange alors qu’ils ne sont que trois aux Etats-Unis ou en Chine. Et c’est cette multitude d’opérateurs qui empêcherait d’atteindre les objectifs de connectivité de l’Europe.

Pour remédier à cela, Christel Heydemann – ainsi que bon nombre d’autres patrons d’opérateurs – ne voit que la consolidation, bien qu’elle considère que « la compétition est une bonne chose ».

Mais elle affirme qu’un forfait mobile est devenu moins cher qu’un hamburger en Roumanie, ce qui pose problème pour créer de la valeur étant données les faibles marges qui résultent des différentes guerres des prix.

Après les plateformes, les opérateurs vont donc s’attaquer à l’intelligence artificielle mais pas sûr qu’ils puissent faire financer leurs réseaux par les sociétés qui utilisent ces modèles d’intelligence artificielle.