Cela fait maintenant un peu plus d’une décennie qu’Orange et Free ont noué un accord d’itinérance concernant l’utilisation des réseaux du premier pour le second. A l’origine, l’accord portait sur la 2G ainsi que sur la 3G mais il a été revu plusieurs fois depuis.
Connaître l’avis de la concurrence
Dorénavant, Free peut utiliser les réseaux mobile 2G et 3G d’Orange afin de proposer des services à ses clients dans les zones blanches ou mal couvertes avec un débit très réduit qui laisse peu de possibilités d’utilisation en réalité.
Ce contrat doit se finir au 31 décembre de cette année mais les deux opérateurs souhaitent le prolonger jusqu’en 2028, et plus particulièrement jusqu’au moment où Orange éteindra son réseau 3G comme il l’a annoncé.
Toutefois, cette prolongation doit passer sous la loupe de l’Arcep qui a annoncé se pencher dessus. Le nouveau contrat prévoit donc l’itinérance en 2G et 3G jusqu’à extinction de ces réseaux, en dehors des zones blanches 2G ainsi que des zones de RAN Sharing avec un plafonnement des débits à 384 Kb/s avec un plafonnement du trafic 2G/3G à 1% du trafic data total acheminé par les réseaux propres de Free, le tout avec des tarifs élevés afin d’inciter Free à réduire le recours à l’itinérance.
Pour rappel, Free possède aujourd’hui 29 133 sites 3G (et 0 sites 2G) tandis qu’Orange en possède 30 614. SFR pour sa part en a 28 728 et Bouygues Telecom 29 491. Au regard du nombre de sites, Free ne devrait donc pas beaucoup passer sur le réseau Orange pour la 3G, pour la 2G Free doit entièrement faire appel à son concurrent.
L’Arcep a notifié les acteurs du marché, à savoir SFR et Bouygues Telecom, de la demande émanant de Free et d’Orange afin que les opérateurs puissent faire part de leur commentaire d’ici au 2 juillet prochain.
La concurrence a déjà attaqué cet accord par le passé jugeant qu’il fournissait un avantage non négligeable à Free mais le régulateur a tout de même décidé de le prolonger à chaque fois que la demande a été faite. L’extinction de la 2G l’an prochain et de la 3G en 2028 ne devrait pas faire changer d’avis le gendarme des télécoms.
