Salto – qui regroupe France Télévisons et les groupes TF1 et M6 – va devoir jouer des coudes pour se faire une place dans un marché français dominé par les acteurs américains, déjà bien ancrés dans le paysage audiovisuel français.
Les patrons des groupes impliqués dans le projet ont débattu de la plateforme à l’occasion d’une table ronde organisée au cours du festival Médias en Seine
Salto, nouvelle plateforme française prévue pour le début du trimestre 2020, a encore quelques chantiers avant son lancement et doit être constamment à l’affût des demandes pointilleuses des téléspectateurs français, mais doit surtout composer avec les règles françaises en matière d’audiovisuel comme le rapporte CB News.
Nicolas de Tavernost (Président du Groupe M6) qualifie certaines règles comme « hors normes » face aux autres plateformes (Netflix, Universal, Disney, Amazon Prime Video…), basées à l’étranger. Selon lui, il serait bon de revoir les règles à la base, comme par exemple la détention des mandats, la durée des droits…
Alain Weill (PDG Altice France) appuie aussi sur ce dernier point en mentionnant que « les Français doivent bénéficier des mêmes règles que les GAFA, pas plus, pas moins ».
De leur coté, Delphine Ernotte (Présidente de France Télévisions) et Maxime Saada (Président du Groupe Canal Plus) se montrent plus optimistes en affirmant que Salto ne s’arrêtera pas au marché français : ses ambitions seraient européennes.
Les opérateurs Orange et SFR, représentés par David Kessler et Alain Weill, ont manifesté leur soutien à Salto, en laissant entendre que la plateforme pourrait débarquer sur leurs décodeurs TV .
