L’ANFR se dote d’un nouveau banc de test pour préparer l’arrivée de la 5G 26 GHz

Dans son rôle de gardienne des ondes, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est dotée d’un nouveau banc de test pour mesurer le DAS des téléphone. Et elle se prépare à l’avenir puisque le banc pourra mesurer la 5G dans la future bande des 26 GHz.

L’ANFR a plusieurs missions. Elle mesure les émissions des antennes mais aussi celles des téléphones portables afin de voir s’ils respectent les normes en vigueur, ce qui peut d’ailleurs entraîner des demandes de mises à jour voire des sanctions si cela n’est pas respecté.

Mesurer le DAS, le DPI et le DPA

C’est dans ce cadre que l’Agence s’est dotée d’un tout nouveau banc de test pour réaliser des mesures du débit d’absorption spécifique (DAS). Ces données sont très utiles puisqu’elles permettent de caractériser l’exposition créée par un équipement à un endroit spécifique du corps.

Mais le banc dont s’est doté l’administration en 2020 est devenu dépassé avec l’arrivée future de la bande millimétrique dans nos smartphones. La France va en effet proposer la 5G dans la bande des 26 GHz et les smartphones s’y connecteront, il est donc nécessaire de pouvoir quantifier le DAS dans cette bande.

A noter qu’à ces fréquences, l’énergie captée reste située à la surface de la peau et l’exposition est caractérisée « en densité de puissance incidente (DPI) en espace libre et en densité de puissance absorbée (DPA) dans les tissus biologiques et s’exprime en Watt par mètre carré (W/m²) » d’après l’ANFR.

Le nouveau banc de test mesurera donc le DAS, le DPI et le DPA des téléphones à l’avenir, lorsque la 5G à 26 GHz sera disponible sur le territoire. Elle est normalement prévue pour cette année mais il faut encore que l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) donne son feu vert et que les opérateurs enchérissent dessus ensuite, ce qui prendra quelques mois.

Le nouveau banc de l’ANFR (en jaune) avec l’ancien au fond (bleu)