France Télécom pourrait se consolider en Europe et en Afrique

France Télécom pourrait s’associer en Suisse avec son rival Sunrise (chacun détenant environ 20% du marché suisse) afin d’être en meilleure position pour concurrencer Swisscom, numéro un du marché helvétique, a déclaré le directeur financier de l’opérateur télécoms français Gervais Pellissier.

Lors d’un entretien accordé à Reuters, Gervais Pellissier n’a pas voulu dire si France Télécom était en discussions avec Sunrise, ajoutant seulement qu’un accord entre les deux parties pourrait être pertinent.

« En raison de la structure du marché, ces deux petits acteurs ont tendance à s’affronter l’un l’autre plutôt que de s’attaquer au mastodonte. Ils se font tous les deux mal en termes de marges« , a dit Gervais Pellissier. Il déclare que « sur le marché suisse (…), nous devrons un jour travailler ensemble« .

D’autres mouvements de consolidation étaient possibles au Portugal (France Télécom détenant 38% d’Optimus) et en Belgique (France Télécom détenant 50.2% de Mobistar).

Gervais Pellissier a toutefois souligné qu’il n’y avait « aucune urgence » à conclure une opération de ce type en Belgique.

Pour Orange, nouer des coentreprises est judicieux dans des pays où « les parts de marché et la rentabilité sont à un niveau limite« , a poursuivi le directeur financier de France Télécom.

Orange a aussi des vues sur l’Afrique, principalement sur les opérateurs locaux qui sont mis en vente. Gervais Pellissier précise qu’Orange pourrait investir au Zimbabwe et en Tanzanie vu les faibles sommes à débourser pour être présent sur ces marchés.

Par contre, Orange n’ira pas en Afrique du Sud ou au Nigéria car les droits d’entrée sont trop élevés (cinq milliards d’euros pour le Nigéria).

France Télécom tente toujours de racheter les parts d’Orascom dans Mobinil en Egypte, sans succès pour le moment. Le groupe se dit prêt, après un troisième rejet de son offre, à saisir un tribunal arbitral international. Néanmoins, Gervais Pellissier a précisé : « Nous avons tout notre temps, nous ne sommes pas pressés« .

Source : Reuters