Fibre : Les déploiements dans les régions sont très inégaux

Le déploiement de la fibre se fait rapidement mais il existe d’importantes différences entre les territoires avec certains beaucoup plus en avance que d’autres.

L’an dernier, les opérateurs ont déployé 5 millions de prises fibre. Une année record pour le déploiement en France mais aussi en Europe, mais ce n’est pas le seul record établi. Avec 55% de foyers éligibles, l’Hexagone compte parmi les pays les mieux couverts du vieux continent, loin devant les pays voisins.

Mais si la fibre se déploie très rapidement, les 22 millions de foyers couverts sont concentrés sur certains départements tandis que d’autres sont délaissés. Des différences que l’on peut rapidement remarquer en regardant la carte de la fibre fournie par l’Arcep, l’Autorité de régulation des télécoms.

Les zones urbaines sont les plus déployées. Il faut dire que la pose de la fibre est beaucoup plus rapide et beaucoup plus rentable du fait de la densité de population plus importante dans les grandes villes.

Dans les zones les moins peuplées, le mille-feuille administratif ralentit fortement les décisions et donc les déploiements selon Les Echos.

Comme l’explique Benoît Loutrel, ex-directeur de l’Arcep, au quotidien, les territoires ne se sont pas tous lancés en même temps dans la course à la fibre et des choix stratégiques différents ont été envisagés.

Par exemple, en Haute-Saône, le département a préféré monter en débit la population avant de passer à la fibre. Ce processus en deux étapes prend plus de temps mais les inégalités sont plus faibles également puisque tout le monde bénéficie d’un bon débit tout de même.

Le reste de la région est également très en retard comme le montre la carte ci-dessus sauf dans le Doubs voisin qui bénéficie quant à lui d’un déploiement beaucoup plus rapide.

Comme le souligne Nicolas Guillaume, patron de Netalis, un opérateur local, ce retard très important serait surtout le signe du « fruit de politiques départementales éparpillées ».

Fruit d'une politique régionale qui est incompréhensible depuis longtemps.
Fruit de politiques départementales éparpillées (sauf le Doubs).
On aurait du régionaliser l'investissement mais au lieu de cela, y a près de 14 RIP (!) en BFC. Un record ?

— Niko GL (@nkgl) January 19, 2021