Les quatre opérateurs télécoms signent aujourd’hui une charte pour un numérique durable, qui détaille les engagements volontaires du secteur.
Depuis hier, l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) possède un nouveau pouvoir de collecte sur les opérateurs français. Elle peut désormais contrôler les efforts d’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free en matière d’empreinte environnementale, et ainsi vérifier si leurs promesses sont bien tenues.
A présent, ce sont les opérateurs eux-mêmes qui ont présenté une charte au Sénat devant le groupe d’études « Numérique » en faveur d’un numérique durable. La Fédération Française des Télécoms, qui regroupe les opérateurs, rappelle que cela vient dans la continuité de la loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique en France.
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2040
« les opérateurs ont pris l’initiative de mettre en place des actions volontaires et ambitieuses pour un numérique sobre en carbone et en ressources naturelles finies » FFT
Cette charte a ainsi pour ambition commune d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et elle réunit les engagements du secteur qui feront d’ailleurs l’objet d’un bilan annuel réalisé par la Fédération Française des Télécoms.
Celle-ci rappelle que les réseaux télécoms représenteraient environ 0,4% de l’empreinte carbone en France soit 7% de l’empreinte carbone du numérique (data centers et équipements connectés inclus). Mais même si ces réseaux constituent une des solutions au défi environnemental, les opérateurs se disent « conscients des enjeux environnementaux et de leur rôle au soutien de la transition écologique et dans la lutte contre le dérèglement climatique ».
C’est pourquoi les opérateurs investissement dans les réseaux avec 11,5 milliards d’euros l’année dernière, mais aussi au service de l’innovation avec la modernisation des réseaux via la fibre et la 5G. Ils ont également mis en place des mesures pour encourager l’allongement de la durée de vie des smartphones via leur collecte et le reconditionné à la place du neuf.
Trois grands défis
Dans la charte, on retrouve d’abord la réduction des émissions de CO2 avec le renforcement de l’efficacité énergétique des réseaux, le développement du recours aux énergies renouvelables, ainsi que la capitalisation sur des solutions moins énergivores pour l’avenir.
Le deuxième point concerne la limitation de l’impact des opérateurs sur les ressources naturelles, avec le développement de démarches d’éco-conception pour réduire l’impact des produits tout au long de leur cycle de vie, l’allongement de la durée de vie des équipements, mais aussi l’augmentation de la collecte des mobiles et le recours aux appareils reconditionnés en lieu et place des appareils neufs, et enfin la promotion de l’économie circulaire en interne et auprès de leurs fournisseurs et clients.
Le troisième et dernier point concerne le numérique au service de l’environnement. Ainsi dans la charte, on peut lire que les opérateurs s’engagent à investir dans les innovations technologiques, à accompagner les consommateurs dans leurs usages numériques, mais aussi à mettre en place un suivi des engagements.
