Pour l’Arcep, une exclusion de Huawei ne serait pas totalement handicapante

La 5G n’est pas encore en service mais déjà de nombreux problèmes font leur apparition : recours en justice pour des risques sanitaires, possible exclusion d’un équipementier… Le lancement s’annonce quelque peu perturbé.

L’Anssi, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, n’a pas encore rendu son verdict concernant l’utilisation d’antennes Huawei sur le territoire mais SFR puis Bouygues Telecom sont montés au créneau pour défendre l’utilisation de l’équipementier chinois.

En effet, dans l’Hexagone, seuls ces deux opérateurs utilisent des équipements Huawei. Une exclusion du chinois serait synonyme pour eux d’une augmentation drastique des coûts puisqu’ils devront démonter les antennes 3G et 4G Huawei pour repasser sur des équipements Nokia ou Ericsson.

Sébastien Soriano, le patron de l’Arcep, le gendarme des télécoms, ne s’en émeut guère et il considère que ce problème n’est pas handicapant au micro de FranceCulture. « Dans un premier temps, les déploiements tels qu’ils vont commencer […] on le sait, ça va être quelques grandes villes. Et les obligations nous que nous imposons aux opérateurs pour déployer sont très progressives. Les opérateurs aujourd’hui ont le choix, le cas échéant, de ne pas nécessairement passer par Huawei. De passer par d’autres équipementiers, on a deux grands équipementiers européens qui sont Ericsson et Nokia. Et donc ils peuvent choisir dans ces premiers déploiements d’utiliser ces équipementiers. En tout cas à court terme, ça n’est pas un handicap ».

En effet, il y a encore quelques mois, l’Arcep demandait à ce qu’une dizaine de villes au total soient couvertes d’ici la fin de l’année par les opérateurs. Il faudra donc que SFR et Bouygues Telecom commencent à déployer dans des zones qui n’ont pas d’antennes Huawei dans un premier temps si l’on suit la logique de l’Arcep.