En plus de ses missions habituelles, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) s’est vue confier la mission de faire respecter le RGPD. Cependant, l’institution n’y mettrait pas vraiment du sien.
Un situation qui profite aux entreprises malveillantes
Courant juin, une pétition pour dénoncer l’inaction de la Commission avait été lancée et avait atteint les 5 000 signataires. Cependant, la CNIL l’avait rejetée sur le motif « que son auteur travaillait dans une société de conformité RGPD » selon Aeris sur X.
Un camouflet mais cela ne suffit pas puisque une nouvelle pétition a vu le jour et elle est cette fois portée par l’association P.U.R.R qui lutte pour que le RGPD soit respecté.
La pétition est hébergée directement par l’association et non plus par une plateforme tierce, ce qui garantit encore plus le respect de la réglementation européenne des données.
Dans sa lettre ouverte adressée à la CNIL, P.U.R.R rappelle le rôle de l’institution mais aussi qu’il est constaté une « défaillance » concernant « l’exécution des pouvoirs qui lui sont conférés » et ajoute que « les manquements au RGPD, constants et massifs, continuent de prospérer ».
Il faut dire que les chiffres de la CNIL ont de quoi inquiéter, il y a eu moins de 50 sanctions pour plus de 12 000 plaintes et la moitié de ces sanctions ont été des rappels à la loi, pas de quoi dissuader les contrevenants.
Cela représenterait une « politique laxiste » qui n’agirait pas directement pour le bien des citoyens mais plutôt « dans l’intérêt des responsables de traitement malveillants ».
Tous se demandent donc comment travaille la CNIL, d’autant plus que son homologue espagnol parvient à instruire beaucoup plus de dossiers avec environ 20% de budget et d’effectifs en moins.
Si vous souhaitez signer la pétition, rendez-vous sur le site de P.U.R.R.
