L’Etat s’agace face à l’emportement des opérateurs contre le prix de la 5G

Quelques jours après avoir dévoilé le prix de départ de la 5G en France, les opérateurs et l’ARCEP, le régulateur des télécoms, ont fait front commun pour dénoncer un prix qu’ils jugent trop élevé, ce qui n’a pas été bien reçu de la part de l’Etat.

Le prix plancher pour la 5G est de 2,17 milliards d’euros dont 350 millions d’euros par opérateur pour un bloc chacun de 50 MHz. Un montant jugé « honnête » du côté de Bercy selon les informations des Echos. Le ministère appelle à faire preuve de prudence concernant ce prix :  » les opérateurs nous accusent de leur faire les poches. Il faut remettre cela en perspective. Nous cédons quatre blocs d’une taille suffisante pour opérer à un prix extrêmement favorable et fixe. Aucun des grands pays voisins de la France ne l’a fait.

Pour faire taire les opérateurs, Bercy a calculé le prix de revient d’un bloc de 50 MHz dans les pays voisins afin de comparer par rapport à la situation en France. Ainsi pour 50 MHz, les opérateurs ont du débourser un peu plus d’1 milliard d’euros en Italie, 490 millions en Allemagne ou 380 millions au Royaume-Uni. La Finlande fait preuve d’un tarif beaucoup plus bas avec un prix pratiquement divisé par 3 puisqu’il atteint 121 millions d’euros.

Avec cette démonstration, l’Etat espère faire taire les opérateurs ainsi que le régulateur mais les enchères en Allemagne ou en Italie avaient été vivement critiquées de tous les côtés par rapport au prix final qui avait atteint les 6,5 milliards d’euros dans les deux pays.

De plus, les opérateurs craignent également une envolée des prix lors de la mise aux enchères des 110 MHz restants. Les opérateurs devront se battre pour obtenir des blocs supplémentaires de 10 MHz afin d’éviter de se retrouver avec trop peu de spectre.