5G : Dernier jour avant des enchères qui divisent

Les enchères pour l’attribution de 110 MHz dans la bande des 3,6 GHz vont s’ouvrir dès demain mais cela se fera dans un contexte polémique avec une partie de la population qui ne souhaite pas de la 5G sur le territoire.

Encore un petit jour avant le début des enchères pour la 5G. Elles verront les opérateurs rivaliser entre eux pour obtenir la plus grosse part possible du gâteau des 110 MHz restants à se départager.

Pour rappel, des 310 MHz de fréquences disponibles, les opérateurs ont chacun pu acquérir un premier bloc de 50 MHz à prix fixe. Cela leur permettra déjà de proposer de la 5G mais en acquérant d’autres blocs aux enchères, ils pourront proposer de meilleurs débits.

La bataille devrait donc être rude pour que chacun puisse acquérir le spectre le plus large possible et ainsi proposer la « meilleure 5G » pour cette décennie.

Mais ces enchères vont se dérouler dans un climat un peu spécial. En effet, une fronde s’oppose au lancement de cette nouvelle norme de téléphonie mobile et demande un report de quelques mois, le temps que le rapport de l’Anses, l’agence nationale de sûreté sanitaire, soit disponible.

Ce débat qui a surtout lieu dans les pays francophones comme le soulignait Stéphane Richard, PDG d’Orange, récemment a donné lieu à une levée de boucliers de la part de 70 élus issus principalement d’Europe – Ecologie Les Verts ainsi que de La France Insoumise mais elle n’a pas été suivie.

D’après Stéphane Lelux du cabinet Tactis et interrogé par Les Echos, ce débat peut s’expliquer par les élections. En effet, la fronde a commencé un peu avant le second tour des municipales quand bien même des essais sont en cours depuis 2015 et que le gendarme des télécoms invitait ceux qui le souhaitaient à débattre sur la 5G l’an dernier.

A moins de 24h du début des enchères, il semble très peu probable que celles-ci soient reportées, d’autant plus quand le Président de la République lui-même est intervenu en sa faveur, qualifiant ses opposants d’Amish.