Google va vendre aux enchères le positionnement dans le choix de moteur de recherche sur Android

En mars dernier, Google a décidé de mettre en place une page afin que les utilisateurs puissent choisir le navigateur et le moteur de recherche par défaut sur Android suite à l’amende de 4,3 milliards d’euros infligée par Bruxelles en juillet 2018.

Le dispositif a été présenté quelques semaines plus tard avant de commencer à être déployé durant le mois de juin mais celui-ci subira une refonte l’an prochain. L’apparence changera alors légèrement mais c’est surtout dans le fond que le système sera revu.

En effet, Google a décidé qu’il y aura toujours quatre choix pour le moteur de recherche dont le sien mais les autres places seront mises aux enchères, non pas pour apparaître dans les meilleures positions sur la liste, qui affichera les moteurs dans un ordre aléatoire, mais bien pour apparaître sur la page de sélection.

Les différentes sociétés devront indiquer à Google le montant qu’ils sont prêts à payer lorsqu’un utilisateur choisit leur moteur de recherche, la firme de Mountain View choisira ensuite les trois offres les plus élevées.

Un système qui n’est pas du goût des concurrents et qui devrait pénaliser les petits moteurs de recherche qui n’ont pas la puissance financière d’un Microsoft ou d’un Yahoo. Si Qwant, le moteur de recherche européen, a eu envie de se lancer dans un premier temps, il a été depuis refroidi par les demandes de Google et tout particulièrement son système d’accord de confidentialité.

Pour Qwant, Google créé une distorsion de la concurrence qui ne profite pas aux consommateurs européens avec une liberté de choix qui devrait être basée non pas sur les fonds de l’entreprise qui possède le moteur mais uniquement sur les qualités des différents moteurs, notamment en matière de protection des données personnelles.

Quoi qu’il en soit, Google a réussi à transformer une peine en une nouvelle source de revenus.