Les GAFAM, les nouveaux maîtres des infrastructures

Depuis une décennie, les infrastructures vitales au fonctionnement d’internet à travers le monde sont de plus en plus déployées par les GAFAM, changeant ainsi la donne sur le secteur des télécommunications.

Le monde est couvert par les infrastructures de télécommunications au fond des océans pour relier les continents entre eux, à l’image d’Amitié, et dans l’espace avec des satellites qui couvrent de grandes parties du globe, un système notamment déployé par Space X, la société d’Elon Musk.

Dans les mers

Il s’agit pourtant d’un changement de paradigme, selon Le Figaro. En effet, alors que ces infrastructures étaient déployées par les opérateurs de télécommunications, et notamment par Orange et sa flotte de câbliers, la donne a changé depuis une dizaine d’années.

Ce sont aujourd’hui les grands groupes américains, et quasiment seulement Google et Meta (Facebook), qui financent ces nouveaux tuyaux. Et la raison serait simple : les opérateurs veulent obliger les GAFAM à mettre la main à la poche pour faire transiter leurs données dans leurs tuyaux, ce qui ferait grimper les frais des plateformes à mesure que leur popularité augmente, une position qui n’est pas tenable pour de grands groupes.

Les groupes de télécommunications ne sont pas totalement mis à l’écart pour autant mais ils sont minoritaires et assurent leurs besoins en propre. De plus, les grands groupes gagnent des milliards chaque année, ce qui permet de dépenser largement plus dans ces longs câbles qui traversent les océans pour transporter les données indispensables à leurs activités, une force que n’ont plus les opérateurs qui déploient leur réseau domestique, 5G et fibre en tête.

Et dans les airs

Tout ne se passe pas en mer. Si les opérateurs proposent depuis longtemps des offres d’internet par satellite comme Orange avec Nordnet, d’autres sont venus sur ce marché et font même mieux, à l’image de Space X et sa myriade de satellites qui fait plus fort que ce qui existait jusqu’à maintenant. Starlink offre une meilleure couverture, des débits plus élevés et un ping beaucoup plus bas qu’avec les satellites géostationnaires.

Ces solutions permettent de couvrir rapidement les zones délaissées par les opérateurs ou les zones de guerre comme nous avons pu le voir récemment en Ukraine. Et sur ce secteur, les opérateurs classiques sont plutôt largués par rapport à ces nouveaux venus.