Une perturbation des services 3G a mené l’ANFR vers le système antivol d’un sac à main
L’Agence nationale des fréquences (ANFR) est la garante des ondes en France et pour cela, elle enquête dès qu’il y a un phénomène de brouillage. Il s’agissait ici d’une perturbation qui affectait les services 3G en Savoie.
L’Agence nationale des fréquences intervient lorsque les antennes mobiles des opérateurs sont brouillées, afin de faire cesser les nuisances car l’impossibilité d’utiliser le réseau mobile peut avoir de graves conséquences.
En mars, l’Agence a été saisie d’une plainte en brouillage par un opérateur mobile. La perturbation en question affectait les services 3G – téléphonie et données – dans la bande de fréquences 900 MHz à Albertville, dans le département de la Savoie.
Les agents de l’ANFR chargés de l’affaire se sont donc rendus le mois suivant dans la commune où la perturbation avait été signalée, pour rechercher la source du brouillage. Le signal perturbateur était bien présent aux abords immédiats du site mobile impacté. Leur antenne directive leur a alors désigné un immeuble en face de l’antenne-relais. L’Agence explique que le signal augmentait régulièrement dans l’escalier, et il a atteint son maximum au dernier étage.
L’occupante de l’appartement d’où semblait provenir l’émission a donc autorisé les agents à entrer chez elle pour trouver la source du brouillage dans le quartier. Leur antenne directive les a conduit face à un sac à main, ce qui est pour le moins original.
Un système antivol mal désactivé
Il s’agissait en fait de la doublure de ce sac à main qui contenait un système antivol baptisé « RFID », un dispositif d’identification par radiofréquences. Ces dispositifs sonnent parfois à la sortie des magasins et celui-ci avait été mal désactivé, pourtant il émettait dans une bande non autorisée en France et qui tombait dans les fréquences d’un opérateur mobile.
Le sac était posé dans une pièce qui donnait directement sur l’antenne relais, tandis que les ondes émises par l’antenne relais activaient la puce RFID qui à son tour émettait en continu son identification dans la bande 900 Mhz. « Une boucle sans fin s’enclenchait donc chaque fois que le sac était posé face à l’antenne » explique l’ANFR.
La puce RFID, non conforme à la réglementation européenne, émettait des signaux dans la bande de fréquences utilisée pour la 3G et altérait donc la qualité de service sur toute la zone de couverture de l’antenne. La propriétaire du sac à main a donc retourné son sac à main en boutique pour que la puce soit neutralisée et que la situation revienne à la normale.
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