Orange devrait se recentrer sur son cœur de métier à l’avenir

Banque, assurance, domotique, assistants vocaux, cinéma… Orange s’est lancé il y a quelques années dans une entreprise de diversification, mais cela pourrait bientôt changer si l’on en croit Christel Heydemann, la nouvelle directrice générale du groupe.

Entrée chez l’opérateur en avril dernier, Christel Heydemann va présenter les contours de la stratégie du groupe qu’elle dirige le 16 février prochain, et elle a parlé des premières esquisses de ce futur plan au Monde. Le mot d’ordre serait d’éviter l’éparpillement à l’avenir.

Stopper la diversification

Et cela a déjà commencé avec la décision de vendre le bouquet de cinéma séries OCS ainsi que de nouvelles réflexions sur l’avenir d’Orange Bank. En ce qui concerne OCS, les discussions sont en cours depuis maintenant plusieurs semaines et le processus se serait accéléré dernièrement.

Si Orange peut se targuer d’avoir réussi à réunir 3 millions de téléspectateurs, son bouquet n’est toujours pas rentable et accumule plus de 400 millions d’euros de perte en un peu plus de 10 ans d’existence. Mais la fin du contrat d’exclusivité avec HBO en 2023 et la suppression d’une chaîne du bouquet l’an prochain pourrait le rendre beaucoup moins attractif qu’aujourd’hui.

Même son de cloche sur la partie bancaire où Orange cherche un partenaire pour l’appuyer et l’aider à se développer. Orange Bank a déjà perdu 880 millions d’euros depuis sa création fin 2017 et cela pourrait encore se creuser si l’opérateur cherche à augmenter rapidement le nombre de clients en l’attirant avec des offres alléchantes.

Se recentrer sur son cœur de métier

Orange devrait finalement se recentrer sur son cœur de métier à l’avenir, les télécommunications. L’opérateur devrait ainsi ouvrir bien plus de boutiques tout en les plaçant majoritairement dans sa filiale de la GDT, beaucoup plus avantageuse pour l’opérateur puisque les employés de la filiale sont moins bien payés que ceux d’Orange.

De plus, une réorganisation serait en cours au cœur d’Orange Business Service (OBS) afin d’en faire une vraie entreprise de services, qui vend de la connectivité mais aussi des offres annexes dont la cybersécurité, métier d’avenir pour Orange et dont il détient déjà la cinquième place au niveau européen.

Après deux rachats il y a peu, Orange prévoit également de recruter d’autres personnes afin de passer les objectifs à 3 300 à terme et atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires dans ce secteur à partir de l’année prochaine.

Mais pour avoir la vraie feuille de route de l’opérateur, il faudra encore patienter jusqu’au mois de février prochain.